Nous les menteurs

E. Lockhart

Résumé

« Une famille belle et distinguée. Une île privée. Une fille brillante, blessée ; un garçon passionné, engagé. Un groupe de quatre adolescents – les Menteurs – dont l’amitié sera destructrice. Une révolution. Un accident. Un secret. Mensonges sur mensonges. Le grand amour. La vérité. »

Gallimard m’a envoyé ce livre quelques mois avant qu’il sorte en mai 2015. Je n’ai pas eu le temps de le lire de suite. Il m’aura fallu attendre plus d’un an. Mais quand j’ai lu le résumé et vu la couverture, cela ne m’a pas véritablement emballée. Cette année, par contre, je me suis dit : « Tu vas essayer de lire tous les livres que tu as reçu ces dernières années et que tu n’as pas eu le temps de lire jusqu’ici ! ». J’en suis arrivée à celui-ci. Insérés dedans, j’ai trouvé des petits papiers avec pleins de critiques de ce livre d’auteurs et de journaux. Tous s’accordaient à dire que ce livre est formidable, une grande surprise etc. Sauf que personnellement, au début, je ne savais pas vraiment quoi en penser. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre sauf à ce que l’auteur à écrit. Et ça m’a vraiment plu !

 

Les Sinclair vivent tous ensemble pendant tout l’été sur cette île privée : les grands parents, les 3 couples et leurs enfants ainsi qu’un ami des enfants. Les héros sont Cadence, Johnny, Mirren et Gat. Dans cette famille, il faut toujours se montrer souriant, jamais montrer ses faiblesses, ses sentiments et rester avec des gens de son groupe social (c'est-à-dire ne pas fréquenter les pauvres). Ainsi, le mensonge est au cœur de la vie de cette famille chaque été. Si au départ j’ai trouvé la situation (vacances sur une île tranquille) plutôt sympathique, ça m’a vite passé. Cet état d’esprit est vraiment tordu. On ne peut rien ressentir, rien dire, tout garder pour soi. Même quand on est malade, on doit montrer qu’on va très bien, qu’on ne souffre pas, qu’il n’y a aucun problème. Vous avez mal, vous souriez quoi qu’il en soi ! C’est très bizarre comme conception je trouve.

Pour finir sur cette question, ce semblant de paradis ne l’est pas du tout. Les grands parents étant immensément riche, la question de l’héritage est extrêmement sensible entre leurs 3 filles qui se marchent sur les pieds pour avoir telle ou telle chose. Elles en viennent à utiliser leurs enfants pour amadouer le grand père sur ce thème là. J’ai trouvé cela écœurant, inimaginable.

 

Concernant l’intrigue et le mystère de cette histoire, je n’ai pas directement compris ce qu’était l’accident. En effet, je m’attendais à quelque chose d’énorme lié à un secret important qu’il fallait à tout prix cacher etc. En fait, tout est très simple et le secret concerne l’accident mais plutôt dans le sens où il ne faut rien dire sur ce qui s’est vraiment passé pour éviter de stresser l’héroïne. Le mystère réside également dans la phrase du résumé : « une amitié destructrice ». Après avoir lu beaucoup de livres et vu pas mal de films dans ce registre du mensonge et du mystère, je ne m’attendais absolument pas à ce que j’ai lu dans « Nous les menteurs ». Oui cette amitié est destructrice, mais ce n’est pas du tout de la façon dont on se l’imagine. Pour moi, ce n’est pas tant cette amitié qui est destructrice, mais cette vie de famille et la question de l’argent.

 

En résumé, ce livre est une succession de surprise et on ne peut comprendre avant d’avoir lu jusqu’à la fin. Les dernières pages, une fois que la narratrice-héroïne a compris ce qui s’est vraiment passé, on ne peut qu’être touché. C’est parce que pour une fois il s’agit de tout sauf ce à quoi on s’attend que j’ai aimé. Je le recommande à tous ceux qui aiment les histoires d’amitié et de secrets de famille.

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